Les bonnes et mauvaises nouvelles que le nouveau président réserve à la Silicon Valley

Qu’est-ce que le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier prochain changera pour la Silicon Valley et, au-delà, pour l’ensemble du secteur de la high tech Américaine ?

Qu’est-ce que le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier prochain changera pour la Silicon Valley et, au-delà, pour l’ensemble du secteur de la high tech Américaine ? A priori beaucoup. En se basant sur les prises de positions récentes du candidat ces dernières semaines, il est déjà facile de prédire un changement de cap radicale concernant l’intelligence artificielle générative. L’administration avait entamé, il y a un an environ, une analyse de la façon dont cette technologie nouvelle devait être régulée, sur la base de ce que la Communauté Européenne a déjà édicté. C’est-à-dire une enquête préalable, avant toute de mise sur le marché, des risques éventuels que ces moteurs conversationnels pourraient faire courir au public ou aux infrastructures en matière de sécurité (fabrication d’armes par exemple), ou d’intrusions en matière de données personnelles.

Non seulement le 47ème président des Etats-Unis s’opposera à une telle régulation (à l’image de ce que le gouverneur californien Gary Newsom vient de faire en posant son veto à une loi votée par son Sénat), mais il devrait aller encore plus loin. Il a en effet promis de faire en sorte que les modèles conversationnels existants – et les prochains – soient débarrassés de leurs « biais idéologiques », assurant que les modèles actuels étaient développés en s’appuyant « sur des idées de gauche radicale ».

 

A l’assaut de Facebook et de Google ?

Il s’agit là d’une influence évidente de son nouvel homme fort en matière de high tech, Elon Musk, propriétaire du réseau social X, lui-même opposé à toute forme – ou presque – de régulation et de monitoring des contenus de ces réseaux.

L’influence du milliardaire ne se limitera pas à ce domaine puisque, alors qu’il est également propriétaire de Tesla, très engagé dans la voiture autonome, voire sans chauffeur, l’on s’attend à ce que la régulation dans ce domaine soit la plus allégée possible. Afin d’accélérer leur mise sur le marché.

Sur un plan large, et cette fois, moins favorable au développement sans contrainte de ces nouvelles technologies, la Silicon Valley redoute la position protectionniste du nouveau président. Si celui-ci impose, comme il l’a promis, des droits douanes élevés aux importations de technologies étrangères, la région craint évidemment la réciprocité vis-à-vis des exportations américaines. Chinoises bien sûr, mais pas seulement. Une guerre des taxes douanières freinerait l’ensemble du secteur.

Plus spécifiquement, certains grands acteurs de la région peuvent aussi craindre de la nouvelle administration. Donald Trump a taxé, pendant la campagne, Facebook « d’ennemi du peuple. Il pourrait également s’en prendre à Google, accusé – déjà pendant son premier mandat – d’abuser de sa position dominante en matière de recherche en ligne. Et poursuivre alors le mouvement de l’actuelle administration en vue d’un éclatement forcé du géant californien.  A suivre donc.

 

Michel Ktitareff

CEO & Co-founder Scale-Up Booster