Elon Musk et la nouvelle présidence américaine : quelles opportunités pour la Silicon Valley ?

Avec un duo explosif à la tête de la politique tech, la Silicon Valley pourrait vivre une révolution : moins de régulations, plus de libertés... mais à quel prix ?

En se basant sur les prises de positions récentes du candidat ces dernières semaines, il est facile de prédire un changement de cap radicale concernant l’intelligence artificielle générative. L’administration avait entamé, il y a un an environ, une analyse de la façon dont cette technologie nouvelle devait être régulée, sur la base de ce que la Communauté Européenne a déjà édicté. C’est-à-dire une enquête préalable, avant toute de mise sur le marché, des risques éventuels que ces moteurs conversationnels pourraient faire courir au public ou aux infrastructures en matière de sécurité (fabrication d’armes par exemple), ou d’intrusions en matière de données personnelles.

 Non seulement le 47ème président des Etats-Unis s’opposera à une telle régulation (à l’image de ce que le gouverneur californien Gary Newsom vient de faire en posant son veto à une loi votée par son Sénat), mais il devrait aller encore plus loin. Il a en effet promis de faire en sorte que les modèles conversationnels existants – et les prochains – soient débarrassés de leurs « biais idéologiques », assurant que les modèles actuels étaient développés en s’appuyant « sur des idées de gauche radicale ».

Enfin, le nouvel homme fort de l’administration américaine en matière de high tech, Elon Musk, propriétaire du réseau social X, est lui-même opposé à toute forme – ou presque – de régulation et de monitoring des contenus de ces réseaux.

 

Michel Ktitareff

CEO & Co-founder Scale-Up Booster